Les frais sont une composante essentielle et à ne pas négliger lorsque l’on investit en Bourse. En effet, les frais pratiqués viennent rogner d’autant la performance de l’investissement. Mieux vaut donc bien savoir quels sont les frais pratiqués, leur montant, mais aussi à quoi ils correspondent, s’ils sont évitables ou incontournables, s’ils rémunèrent un service dont vous souhaitez vous passer ou au contraire que vous jugez primordial.
Découvrez les différents types de frais liés à l’investissement en Bourse et les facteurs qui peuvent influer sur leurs montants, les éventuels plafonds auxquels ils sont soumis, les intermédiaires financiers qui les pratiquent et ceux qui les ont supprimés.
Les ETF présentent divers risques décrits ci-après, notamment celui de perte en capital.
Les frais du support, variables selon l’actif concerné
D’abord, lorsque l’on investit en Bourse, il faut s’acquitter des frais de gestion du support, très variables selon l’actif . Ces frais de gestion concernent notamment les OPCVM avec une très forte disparité entre les fonds traditionnels et les ETF. Ainsi, les ETF s’avèrent bien moins chers que les OPCVM classiques gérés activement. Selon Good Value For Money, les frais de gestion annuels pour les ETF d’actions internationales au 22 juillet 2020 s’élèvent à 0,39 % en moyenne contre des frais supérieurs à 2,05 % en moyennes pour les fonds traditionnels.
En outre, des droits d’entrée peuvent également être appliqués sur les fonds traditionnels (certains courtiers proposent cependant un large choix d’OPCVM classiques sans droit d’entrée), alors que les ETF n’en comportent tout simplement pas.
Ces frais ne sont pas à prendre à la légère car l’impact des frais sur le long terme peut être conséquent. Quelques points de base peuvent se transformer en milliers d’euros en quelques années, d’où l’importance de bien étudier les écarts de frais qui existent entre les supports d’investissement et de privilégier ceux qui présentent les frais les plus bas.
Les frais de courtage ETF sur un PEA et un compte-titres
Vous vous demandez peut-être, outre les frais du support, quels sont les frais liés à un l’achat d’un ETF ? Ces frais diffèrent selon l’enveloppe sur laquelle sera détenu votre ETF.
Le plus souvent, vous seront facturé des frais de courtage qui correspondent au coût du passage d’ordre. Ces frais de courtage sont pratiqués par presque tous les intermédiaires financiers. Notez toutefois qu’il existe de fortes disparités selon le courtier. Ainsi, un acteur traditionnel aura tendance à prélever les frais de courtage les plus élevés. Ces derniers peuvent être moins élevés chez un courtier en ligne. Ils peuvent même être très réduits voire inexistants chez les néocourtiers, certains pratiquant des offres sans commissions sur actions et ETF.
Outre l’intermédiaire financier, les frais de courtage peuvent également fluctuer selon le montant de l’ordre. Généralement plus l’ordre est conséquent plus les frais de courtage sont importants.
Enfin, le canal via lequel l’ordre est passé pourra aussi jouer sur la tarification en vigueur. Les ordres passés soi-même sur Internet sont bien moins chers que ceux passés au téléphone, au guichet ou par courrier.
À noter : depuis la loi Pacte, les frais de courtage sont pour le PEA plafonnés à 0,5 % en cas d’ordre dématérialisé et 1,2 % dans les autres cas. La tarification reste en revanche libre sur le compte-titres.
Les frais d’un investissement ETF via les unités de comptes d’une assurance-vie ou d’un PER
Si vous optez pour l’investissement en ETF par le biais des supports en unités de compte d’une assurance-vie ou d’un PER, il vous faudra vous acquitter des frais de gestion annuels des unités de compte du contrat PER ou assurance-vie.
De plus, des frais d’entrée ou de sortie du contrat sont souvent aussi à prévoir chez les acteurs traditionnels. Les banques en ligne et courtiers en ligne ont cependant eux généralement supprimé ces frais, tout comme les frais d’arbitrage qui sont encore toutefois une pratique courante pour les contrats assurance-vie distribués par les banques de réseaux.
Les frais annexes, évitables selon les situations
Il existe en plus des frais annexes, qui sont le plus souvent évitables car rattachés à un service optionnel. Par exemple, peuvent être pratiqués des frais liés à certains logiciels de prise de décision.
Il existe aussi des frais supplémentaires lorsque l'on opte pour des service spécifique, comme la mise en place de gestion sous mandat. Dans ce cas, les frais liés à la délégation de gestion viennent se superposer aux frais de gestion annuels déjà existants.
Enfin, des droits de garde peuvent être facturés pour les enveloppes que sont le PEA et le compte-titres. Cependant, seuls les acteurs traditionnels continuent d’appliquer ce type de frais, inexistants chez les courtiers Bourse en ligne et néocourtiers.
Les risques liés à l’investissement
Il est important pour les potentiels investisseurs d'évaluer les risques décrits ci-dessous :
- RISQUE DE PERTE EN CAPITAL : Les ETF sont des instruments de réplication : leur profil de risque est similaire à celui d’un investissement direct dans l’Indice sous-jacent. Le capital des investisseurs est entièrement à risque et il se peut que ces derniers ne récupèrent pas le montant initialement investi.
- RISQUE DE REPLICATION : Les objectifs du fonds peuvent ne pas être atteints si des événements inattendus surviennent sur les marchés sous-jacents et ont un impact sur le calcul de l’indice et l’efficacité de la réplication du fonds.
- RISQUE DE CONTREPARTIE : Dans le cas des ETF synthétiques, les investisseurs sont exposés aux risques découlant de l’utilisation de Swaps de gré à gré. Conformément à la réglementation OPCVM, l’exposition à un Swap de contrepartie ne peut pas dépasser 10% des actifs totaux du fonds. Les ETF à réplication physique peuvent être exposés au risque de contrepartie s'ils ont recours au prêt de titres.
- RISQUE SOUS-JACENT : L’Indice sous-jacent d’un ETF Lyxor peut être complexe et volatil. Dans le cas des investissements en matières premières, l’Indice sous-jacent est calculé par rapport aux contrats futures sur matières premières, ce qui expose l’investisseur à un risque de liquidité lié aux coûts, par exemple de portage et de transport. Les ETF exposés aux Marchés émergents comportent un risque de perte potentielle plus élevé que ceux qui investissent dans les Marchés développés, car ils sont exposés à de nombreux risques imprévisibles inhérents à ces marchés.
- RISQUE DE CHANGE : Les ETF peuvent être exposés au risque de change s’ils sont libellés dans une devise différente de celle de l’Indice sous-jacent qu’ils répliquent. Cela signifie que les fluctuations des taux de change peuvent avoir un impact positif ou négatif sur les rendements.
- RISQUE DE LIQUIDITE : La liquidité est fournie par des teneurs de marché enregistrés sur les bourses où les ETF sont cotés. La liquidité sur les bourses peut être limitée du fait d’une suspension du marché sous-jacent représenté par l’Indice sous-jacent suivi par l’ETF, d’une erreur des systèmes de l’une des bourses concernées, de teneurs de marché, ou d’une situation ou d’un événement exceptionnel(le).
- RISQUE DE CONCENTRATION : Certains ETF à l’instar des ETF thématiques sélectionnent des titres actions et obligations pour leur portefeuille sur la base d’un indice d’origine de référence. Dans le cas où les règle de sélection sont particulièrement strictes, le portefeuille peut être plus concentré et le risque est réparti sur moins de titres que l’indice d’origine.
Frais attractifs des ETF
Frais variables selon l’enveloppe
Des frais annexes à prendre en compte